Sylvia, jeune fille de bonne famille, est promise à Dorante, qu’elle ne connaît pas encore. Pour sonder la sincérité du jeune homme, avec l’accord de son père Orgon qui va tirer les ficelles de ce jeu de dupes, elle décide de se travestir en échangeant ses vêtements avec ceux de sa servante Lisette. Ce qu’elle ignore, c’est que son prétendant a recours au même stratagème en enfilant la tenue de son valet Arlequin. Les valets vont donc s’en donner à cœur joie en jouant aux grands seigneurs, tandis que leurs maîtres, modestement vêtus, vont se retrouver prisonniers du personnage qu’ils incarnent. Vous suivez ?

 

Orgueil, coquetterie, séduction, sensualité, ce labyrinthe amoureux est bien cruel. Épuisant pour ceux qui en sont les victimes, jubilatoire pour ceux qui les manipulent et savoureux pour le public !

 

Rythmée et rafraîchissante, la mise en scène tout à fait ingénieuse nous transporte dans une ambiance de guinguette avec nappe à carreaux, lampions et parquet de bal. Les choix musicaux sont parfaits, les jeunes comédiens ont un talent époustouflant et se régalent autant que nous : un vrai coup de cœur pour leur interprétation de ce texte qui reste un des chefs-d’œuvre de Marivaux.